RDC: les députés nationaux de « Ensemble de Moïse Katumbi » rapporte une tentative d’assassinat du député Gratien Iracan à Kinshasa.

Le groupe parlementaire de l’opposition “Ensemble de Moïse Katumbi” a dénoncé ce vendredi 10 mai 2024, la tentative d’assassinat de l’un de ses membres, en la personne de Gratien Iracan, élu de la de Bunia (Ituri). Le fait s’est déroulé lundi 6 mai dernier à Kinshasa, au croisement des avenues Kabinda et Kasavubu. Des individus armés « ont fait usage de leurs armes à feu », selon la dénonciation du groupe parlementaire qui rappelle que c’est depuis la période préélectorale, l’opposition politique en RDC subit « de fortes pressions, des harcèlements, des arrestations et des assassinats en vue de faire taire toute voix discordante dans le pays et imposer une pensée unique ».

À titre illustratif, il cite les cas des arrestations de Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi, Salomon Kalonda,  Barnabé Milinganyo et l’assassinat du député Chérubin Okende.

« Cette volonté de faire taire l’opposition républicaine s’est encore manifestée lors de l’organisation des élections chaotiques du 20 décembre 2023, ayant abouti à l’élimination de la quasi-totalité des candidats de l’opposition des institutions démocratiques, notamment l’Assemblée nationale et les Assemblées provinciales. Poursuivant sans relâche cette œuvre d’éradication de l’opposition, l’appareil judiciaire et sécuritaire, sous ordre, ne cesse de harceler et de menacer constamment les leaders de l’opposition en vue de les faire vivre dans la terreur et ainsi les réduire au silence tel qu’en témoigne la dernière tentative, en date, d’assassinat de l’Honorable Iracan Unen », dénonce le député national Christian Mwando, président du groupe parlementaire Ensemble pour la République de Moïse Katumbi

Ce groupe parlementaire proche à l’opposant Moise Katumbi demande au Président de la République, de garantir le respect de la Constitution,particulièrement de ses articles 7 et 8 qui consacrent l’existence et les droits de l’opposition.

« Au Gouvernement ainsi qu’aux Cours et tribunaux, de cesser de harceler et pourchasser les opposants politiques qui exercent leurs rôles dans le cadre des institutions démocratiques; d’œuvrer en faveur de la consolidation de la cohésion nationale et de la démocratie en agissant de manière neutre et professionnelle ; Au Bureau de l’Assemblée nationale, de veiller au respect de son Règlement intérieur, particulièrement garantir les immunités parlementaires des Députés nationaux, le rôle dévolu à l’opposition parlementaire, ainsi que la liberté d’opinion et d’expression » a-t-il ajouté.

Après les élections de décembre 2023, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi Chapwe se positionne comme première force politique de l’opposition avec à la clé une vingtaine de députés nationaux. Aux Sénatoriales, la famille politique de Moïse Katumbi Chapwe a raflé 3 sièges sur 84 sénateurs proclamés provisoirement élus par la Commission Électorale Nationale Indépendante.

Signalons que le Président de la République Félix Tshisekedi avait rassuré dans son discours d’investiture de tout mettre en œuvre pour assurer à l’opposition de jouer son rôle comme c’est le cas dans une démocratie. Il était parti plus loin en promettant son implication pour permettre à l’opposition de se choisir son porte-parole tel que prévu dans la constitution de la République.

  Zahiga