Les éléphants du Parc National de Virunga continuent de semer la terreur dans la région de Kyabinyonge, en territoire de Beni. Selon un rapport de la société civile localisée sur la rive ouest du lac Édouard, au moins une personne a perdu la vie et quatre autres ont été grièvement blessées par des éléphants au cours de la semaine écoulée. L’information a été révélée ce lundi 11 novembre 2024 par le président de la société civile de Kyabinyonge, Delphin Malekani.
D’après ce dernier, l’incident tragique s’est produit aux alentours de 19 heures, lorsque un homme a été attaqué par un éléphant. L’attaque a été fatale, et l’individu est décédé sur place. Les quatre autres victimes, dont une femme, ont été blessées lors d’attaques séparées et sont actuellement soignées dans des centres de santé de la région, notamment au centre de santé de référence de Kyabinyonge.
En plus des pertes humaines, les attaques ont causé d’importants dégâts matériels. De vastes zones de cultures ont été détruites, notamment des champs de riz et de haricots.
« Nous avons été saisis avant-hier avec consternation par la nouvelle de la mort d’un homme tué par un éléphant. Il y a aussi ces quatre personnes grièvement blessées, dont une femme qui, occupée à couper du bois, a été surprise par un groupe d’éléphants. Ces animaux ont également détruit plusieurs cultures, » a déclaré Delphin Malekani.
Face à cette situation, la société civile appelle à une intervention urgente de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN).
« Nous demandons à l’ICCN de renforcer ses mesures pour limiter la divagation de ces animaux et de mettre en place des stratégies pour éloigner les éléphants des zones cultivées, » a plaidé Delphin Malekani. Il a également exhorté la population à rester vigilante et à signaler tout incident lié aux animaux sauvages dans la région.
La société civile de Kyabinyonge rappelle qu’il s’agit d’une situation qui dure depuis plusieurs semaines, au cours desquelles les agriculteurs ont dû passer des nuits dans leurs champs pour protéger leurs récoltes des éléphants. Malheureusement, la majorité des victimes ont été prises au dépourvu pendant leur garde nocturne.
Pour l’instant, l’ICCN n’a pas encore réagi publiquement à ces incidents, et aucune réponse officielle n’a été donnée quant aux mesures à prendre pour éviter de nouvelles attaques.
Stanley Muhindo, correspondant à Beni.