Cet événement, véritable bouffée d’oxygène pour la ville touristique meurtrie par une insécurité grandissante marquée par des tueries, cambriolages et kidnappings représentait pour la population une échappatoire, un moment de paix au milieu du chaos.
Pour beaucoup de Gomatraciens, cette annulation est ressentie comme une perte inestimable. Organisateurs et habitants partagent une grande tristesse, se demandant si les raisons évoquées par la mairie justifient une telle décision.
Le Festival Amani n’est pas seulement une célébration culturelle, mais un lieu de guérison collective, un espace où chaque mélodie, chaque danse offre un répit, une promesse de paix, dans une région qui en manque cruellement.
Certains estiment que cette décision prive les habitants de Goma d’un précieux pont entre la souffrance quotidienne et l’espoir d’un avenir meilleur.
« La paix ne peut se construire par des interdictions, mais par des moments partagés et des initiatives telles que le Festival Amani », affirment des voix de la société civile.
En annulant ce rendez-vous, les autorités risquent de briser un élan de solidarité et d’unité qui, au fil des années, a permis aux habitants de tisser des liens forts et de faire face ensemble aux épreuves.
« C’est un rendez-vous culturel, un lieu où les traumatismes s’apaisent et où renaissent le sentiment d’appartenance et de fierté « , déclare un habitant de Goma, soulignant l’impact symbolique de l’événement sur la population.
Signalons que l’annulation du Festival Amani, au-delà de la privation d’un moment de joie, pourrait avoir des répercussions profondes sur le moral et la cohésion sociale de la ville.
Mérite BAHOGWERHE JEAN-PAUL