Les familles des victimes du carnage du 30 août 2023 à Goma, principalement des femmes, continuent de réclamer vérité et justice. Ce lundi 18 novembre 2024, elles se sont rassemblées pour tenter de déposer un mémorandum auprès du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu.
Bien que leur démarche ait été reportée pour la seconde fois, elles ont obtenu une audience avec le gouverneur, qui les a rassurées en leur demandant de désigner une délégation pour lui présenter le document ce mardi 19 novembre. Cette rencontre a permis d’apaiser, en partie, la colère et les frustrations de ces femmes endeuillées.
Ces femmes, qui dénoncent l’arrestation injustifiée de leurs époux et le silence autour des événements tragiques du 30 août, exigent :
La libération immédiate des détenus incarcérés à Munzenze, qu’elles considèrent comme des prisonniers injustement accusés.
La prise en charge des orphelins laissés par les victimes décédées lors du carnage.
« Nos maris ont été tués, d’autres sont emprisonnés depuis plus d’un an sans qu’aucune suite ne nous soit donnée. Aujourd’hui, nous espérons que notre mémorandum sera enfin entendu », a déclaré une des représentantes du groupe.
Pour ces familles, les lenteurs dans le traitement de cette affaire laissent penser que des intérêts politiques sont en jeu. Elles demandent une justice équitable et transparente, ainsi qu’une enquête approfondie pour établir les responsabilités de ce massacre.
La réponse du gouverneur militaire, attendue ce mardi 19 novembre, sera décisive. Elle pourrait apaiser les tensions ou, au contraire, exacerber la frustration des familles si leurs attentes ne sont pas prises en compte.
Ces femmes, déterminées à obtenir justice, restent vigilantes et espèrent que leurs revendications seront enfin entendues.
Mérite BAHOGWERHE JEAN-PAUL