Dans une déclaration acerbe, Emmanuel Ramazani Shadary, ancien candidat à la présidence et figure de proue de l’opposition congolaise, a vertement critiqué le président Félix Tshisekedi. Il l’accuse notamment de confondre les notions fondamentales de souveraineté nationale et de sécession territoriale.
Shadary a fustigé ce qu’il considère comme des dérives autoritaires du régime actuel, évoquant notamment « la répression systématique de l’opposition », qui aurait culminé avec « l’ignoble assassinat de l’honorable Chérubin Okende ». Il a également dénoncé de graves violations des droits humains, qu’il attribue à des pratiques « tribales et népotiques », ainsi qu’à des « arrestations arbitraires et détentions illégales » ciblant des opposants politiques.
Le membre influent du Front Commun pour le Congo (FCC) a en outre critiqué l’inaction du gouvernement face aux défis socio-économiques. Selon lui, « aucune disposition de la Constitution n’empêche Monsieur Tshisekedi Tshilombo d’améliorer les conditions sociales du peuple congolais ». Il a insisté sur l’urgence de garantir des rémunérations dignes pour les forces de sécurité, les enseignants, les médecins et autres fonctionnaires de l’État, tout en facilitant l’accès à des services de base tels que l’eau potable, l’électricité et des soins de santé de qualité.
Shadary a également mis en lumière l’absence de progrès dans des secteurs clés, notamment la stabilisation du taux de change et la réhabilitation des infrastructures routières.
Ces accusations interviennent dans un climat politique particulièrement tendu à l’approche des élections générales prévues pour décembre 2024. L’opposition congolaise intensifie ses critiques à l’égard du président Tshisekedi, accusé de ne pas répondre aux aspirations du peuple.
Mérite BAHOGWERHE JEAN-PAUL