Le ministère public a requis une peine de trois ans d’emprisonnement assortie d’une amende de 950 000 francs congolais (environ 450 dollars américains) à l’encontre de Seth Kikuni. L’homme d’affaires et ancien candidat à la présidentielle de 2018 est poursuivi pour incitation à la haine tribale, une accusation qui suscite des réactions diverses au sein de l’opinion publique congolaise.
Les faits reprochés à Seth Kikuni concernent des déclarations publiques qui, selon le ministère public, auraient alimenté des tensions tribales dans un pays où les clivages ethniques demeurent une question sensible. Le prévenu, connu pour ses interventions médiatiques percutantes et ses critiques envers les autorités, se défend de toute intention malveillante et dénonce un procès qu’il qualifie de « politique ».
Cette affaire intervient dans un contexte tendu en RDC, où les débats sur la cohésion nationale et la gestion des diversités culturelles restent au cœur des préoccupations.
La réquisition de trois ans de prison vise, selon le ministère public, à servir d’exemple et à dissuader toute forme de discours susceptible de fragiliser l’unité nationale. L’amende de 950 000 FC vient s’ajouter à cette demande, reflétant la gravité des faits tels qu’interprétés par l’accusation.
Cependant, les partisans de Seth Kikuni et certaines voix de la société civile dénoncent une instrumentalisation de la justice pour réduire au silence une figure critique du pouvoir.
Signalons que,Le tribunal devrait se prononcer dans les prochains jours, et le verdict sera suivi de près, tant par les partisans que par les détracteurs de Seth Kikuni. Ce procès pourrait avoir des implications importantes sur la liberté d’expression et la gestion des conflits ethniques en RDC.
Mérite BAHOGWERHE JEAN-PAUL