À Goma, les critiques se multiplient à l’encontre de la police de roulage, accusée de recourir à des pratiques abusives pour extorquer de l’argent aux usagers de la route en cette période de fin d’année. Ces comportements, jugés arbitraires par de nombreux habitants, alimentent une frustration croissante dans la ville.
Un incident récent, relayé sur les réseaux sociaux, illustre l’ampleur du problème. Un architecte, bien que disposant de tous ses documents en règle, aurait été arrêté par des policiers sous le prétexte que sa carte d’électeur était illisible. Diplômé de l’École nationale d’administration, il aurait été publiquement humilié et traîné comme un délinquant.
Des tracasseries devenues routinières
Ces abus, décrits par plusieurs habitants, transforment les trajets en véritables cauchemars. « À Goma, il ne reste plus que deux choix : soit vous foncez sur le policier de roulage qui vous arrête, et il décide s’il vous laisse passer ou s’il finit à l’hôpital, soit vous vous arrêtez et ils trouvent un prétexte pour vous soutirer de l’argent », déclare un automobiliste sous anonymat.
Ces témoignages mettent en lumière un sentiment croissant de méfiance envers les forces de l’ordre, perçues comme des agents d’extorsion plutôt que comme des protecteurs de la population.
Ce climat de tension intervient dans un contexte déjà délicat dans l’Est de la République démocratique du Congo, marqué par des conflits armés et des crises économiques. Les habitants appellent les autorités locales et nationales à intervenir de manière urgente pour mettre fin à ces dérives et restaurer la confiance envers les institutions publiques.
L’absence de réponse des responsables pourrait aggraver cette méfiance, avec des répercussions potentiellement graves sur la stabilité sociale et l’ordre public.
Zahiga Mapendo