Une attaque attribuée aux combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) a de nouveau frappé la localité de Bakila Tenambo, située à 3 km d’Oicha, dans le territoire de Beni. Le bilan provisoire fait état d’au moins neuf civils tués, quatre blessés graves, une dizaine de personnes portées disparues, ainsi que dix maisons et plusieurs motos incendiées.
Les faits se sont déroulés mardi 3 décembre dans la soirée. Selon des sources locales, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont intervenues pour repousser les assaillants, mais un pillage systématique a tout de même été constaté. Des témoins rapportent que des déplacés, fuyant la violence, ont afflué en masse vers le centre d’Oicha. Ce mercredi matin, certains habitants sont retournés sur les lieux pour évaluer l’ampleur des dégâts, dans une atmosphère lourde d’émotion.
Des sources locales indiquent que la journée de mardi avait déjà été marquée par une agitation inhabituelle dans plusieurs quartiers d’Oicha et ses environs. Des militaires incontrôlés des FARDC auraient tiré en l’air, sans qu’aucune explication claire ne soit fournie par leur hiérarchie.
L’attaque de Bakila Tenambo survient seulement deux jours après une autre offensive attribuée aux ADF, visant le village PK20 sur l’axe routier Mbau-Kamango. Ce regain de violence suscite l’indignation des structures citoyennes, qui dénoncent l’inaction des forces de défense pourtant déployées dans la région.
Face à ces attaques répétées, les habitants du territoire de Beni se disent abandonnés.
« Nous ne comprenons pas pourquoi ces forces, censées nous protéger, n’interviennent pas efficacement », a déclaré un représentant de la société civile.Signalons que, Cette nouvelle tragédie relance le débat sur les stratégies sécuritaires dans cette région en proie à une instabilité chronique, où la population vit dans une peur constante.
Signalons que, Cette nouvelle tragédie relance le débat sur les stratégies sécuritaires dans cette région en proie à une instabilité chronique, où la population vit dans une peur constante.
Stanley Muhindo