Dans un contexte de crise sécuritaire persistante, Monseigneur Sikuli Paluku Melchisedech, évêque du diocèse de Butembo-Beni, a exprimé son inquiétude concernant la situation à l’est de la République démocratique du Congo. Lors d’une messe célébrée le 27 octobre 2024, pour marquer le début de la nouvelle année de formation sacerdotale, il a souligné que les préoccupations des dirigeants, notamment autour de la révision constitutionnelle, ne répondent pas aux besoins urgents de la population.
« Pendant que la rébellion conquiert des territoires, ceux qui nous gouvernent se préoccupent de changements constitutionnels. Ce sont des choses inimaginables « , a déclaré le prélat. Au sortir de la messe, il a insisté sur le fait que la priorité devrait être la sécurité et le bien-être du peuple congolais, particulièrement à l’est du pays.
Mgr Sikuli a interpellé les responsables politiques et les parlementaires sur leur responsabilité envers la population. « Les évêques l’ont répété à plusieurs reprises : la priorité doit être le bien-être du peuple, la paix et la sécurité. Nous devons pouvoir vaquer à nos activités en toute tranquillité », a-t-il martelé.
Le prélat a également dénoncé les conditions de vie précaires de nombreux habitants, qui peinent à se nourrir et à scolariser leurs enfants. La situation est particulièrement alarmante en raison des activités des groupes armés tels que les ADF et les M23, qui occupent des territoires stratégiques dans la région de Beni et au sud de Lubero, entraînant le déplacement de milliers de personnes.
Face à cette crise, Mgr Sikuli a appelé la communauté chrétienne à intensifier ses prières pour le rétablissement de la paix au sein du pays, soulignant l’urgence d’une réponse adéquate aux besoins des populations touchées par la violence et l’insécurité.
Stanley Muhindo
Butembo : « La révision de la constitution n’est pas la priorité », affirme Mgr Sikuli Paluku
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