Dans sa mission de faire le lien entre la population et les autorités politico-administratives, le conseiller du président de l’Assemblée provinciale du Kasaï Central, Jules PASUA, s’est rendu tôt le matin du jeudi 29 août 2024 dans l’avenue Kamuandu, située dans la commune de Ndesha à Kananga, pour évaluer de près l’évolution du ravin et les efforts des entreprises pour stopper l’érosion.
Sur le terrain, Jules PASUA a constaté que la situation était bien différente de ce qu’il avait prévu et a lancé un appel urgent aux autorités pour sauver la vie des citoyens.
Voici l’intégralité de ses impressions :
Monsieur Jules PASUA, vous êtes conseiller du président de l’Assemblée provinciale du Kasaï Central. Aujourd’hui, nous vous voyons dans l’avenue Kamuandu. Qu’est-ce qui vous a poussé à venir visiter cette avenue ?
Merci pour la question. Je pense que dans les prérogatives d’un conseiller, il ne doit pas se contenter d’être stationnaire, c’est-à-dire de rester au bureau. Il doit également être un pont entre la population et les autorités provinciales. Les travaux avaient été amorcés pour résoudre le problème, mais nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Nous avons dû abandonner nos activités habituelles au bureau ce matin pour venir vérifier l’évolution des travaux. Nous devons nous assurer que des mesures sont prises avant la saison des pluies. Malheureusement, il semble qu’il n’y ait eu aucune avancée significative. Je suis donc obligé de fournir un rapport détaillé pour que les autorités prennent des mesures urgentes.
En tant que conseiller administratif représentant l’Assemblée provinciale, avez-vous constaté que les travaux ont été abandonnés ? Aujourd’hui, c’est le gouverneur Moïse Kambulu qui a ordonné à l’entreprise OVD de commencer à freiner l’érosion. Que demandez-vous concrètement au gouverneur pour ce ravin dangereux ?
Comme vous l’avez souligné, ce ravin est extrêmement dangereux. Je demande dès ce matin que le gouverneur écoute notre appel et prenne des mesures urgentes. Nous espérons qu’il agira comme il l’a fait sur l’avenue Magar, où une évolution rapide a été constatée et la population était satisfaite. Nous souhaitons que des mesures similaires soient prises sur cette avenue avant la reprise des cours, car la population aura besoin de ce passage pour ses activités quotidiennes. Si le ravin continue à bloquer le passage, cela ne sera pas acceptable. C’est pourquoi je suis venu pour sensibiliser les autorités à l’urgence de la situation et demander que des mesures soient prises pour remblayer ce ravin.
L’OVD a commencé les travaux par le début de l’avenue, alors que les principaux problèmes se situent à la fin. Selon vous, faudrait-il commencer par le début ou par l’extrémité du ravin ?
En général, on traite la maladie là où elle est la plus sévère. Dans ce cas, il est crucial de commencer par la partie la plus dangereuse, qui est la fin de l’avenue. C’est pourquoi nous avons appelé les autorités à concentrer les efforts de réparation là où les risques sont les plus élevés.
Les habitants de cette contrée peuvent-ils espérer des changements après cette visite ?
Merci. Un bon conseiller doit aussi dire la vérité aux autorités. En discutant avec les habitants, j’ai constaté leur fatigue face aux promesses non tenues. Ils ont déjà vu de nombreuses délégations, mais sans changements réels. Je ne fais pas de promesses, mais je propose des solutions. Nos propositions seront toujours bienvenues pour améliorer la situation.
Il convient de noter que le conseiller administratif Jules PASUA a terminé sa mission auprès de la structure VJGVKA, où il s’est entretenu avec le coordonnateur Emmanuel Kabongo pour discuter du développement de la province.
Jonas NGONDO