Dans le souci de préparer les futures échéances électorales en RDC et évaluer les élections passées, la fondation KONRAD a organisé en ville de Goma un atelier de 2 jours soit du 14 au 15 novembre 2024 à l’intention des acteurs politiques, membres de la société civile, les confessions religieuses.Cet atelier avait pour thème principal, évaluation des élections de 2023 et 2024 au Nord Kivu et c’était une occasion en or pour les participants de discuter en long et en large sur cet exercice démocratique qui a connu des failles récemment et voir comment émettre d’éventuelles recommandations en vue d’avoir des bonnes élections prochainement.
Selon le prof Félicien Kabamba chargé de programme au sein de la fondation KONRAD et l’un des orateurs, les élections passées ont connu un retard dans la préparation, la Ceni devrait être aussi installée 2 ans avant, ce qui n’a pas été le cas.
Le fait d’installer le bureau de la Ceni avec retard a impacté négativement sur le déroulement des élections et sur le calendrier mais le faire un peu plutôt aurait été plus mieux.
» Les premières difficultés ont commencé avec le processus d’enrôlement qui s’est déroulé très vite, mais avec l’ancienne Ceni on a eu environ 18 mois pour l’opération d’enrôlement des électeurs, cela s’est passé dans 4 mois et il y a eu beaucoup des problèmes dans cette rapidité de faire les choses.
Moi même qui vous parle, mon nom n’était pas repris sur le fichier électoral et ils sont nombreux dans le même cas que moi et sont parti votés en dépit qu’ils ont des cartes mais ne ce sont pas retrouvés sur le fichier électoral.
Il y a eu une multiplication de ce cas presque partout au pays, cela prouve que réellement le processus d’enrôlement a connu d’énormes difficultés.
Le problème sécuritaire était aussi vécu à travers le pays, dans le sens où il y a eu un véritable décalage entre l’offre et la demande, un grand déficit du personnel chargé de la sécurité était observable, la formation des policiers pouvant mieux sécurisés ce processus était un grand souci, et on arrive à se poser la question est-ce que réellement on a vécu des élections réellement sécurisées.
Au delà de ça, il y a des problèmes d’ordre logistique, déploiement tardif des matériels, la privatisation des machines à voter en tout cas on a eu d’intenses difficultés.
Les mérites pour ces deux jours étaient de faire un état de lieu sur l’ensemble des problèmes, des défis que le processus a rencontré surtout de pouvoir adressé les recommandations aux concernés pour l’amélioration du processus électoral en RDC, car notre pays s’est engagé dans une voie de démocratie électorale et qu’à chaque moment on peux se dire arrêtons nous un peu, réfléchissons sur ce qui a marché et ce qui n’a pas marché » précise le professeur Félicien Kabamba.
Étant l’un des participants, l’honorable Kakule Saa Sita cadre de Ensemble pour la République au Nord Kivu, durant les deux jours il a été question de mettre les perspectives d’avenir pour les prochaines élections, ce qu’il qualifie d’une plus value pour lui, en tant qu’acteur politique.
A l’en croire, c’était une belle occasion d’échanger sur ce qui a été vécu dans un cadre plus ouvert car il y a eu les représentants des partis politiques de tout bord, la société civile, les confessions religieuses.
» Le plus important était que les organisateurs ont donné la parole à tout le monde, un représentant de la majorité au pouvoir et de l’opposition de donner son appréciation à travers un exposé sur les élections passées, cela a été une bonne méthodologie.
Et à l’occasion, des recommandations ont été sorties et qui constituent des perspectives d’avenir par rapport aux élections.
Il fallait indexer à travers ces échanges, le gouvernement, la Ceni qui est l’institution organisatrice des élections, les partis politiques qui à un certain moment n’avaient pas déployés les témoins et qui sont venus réclamer sans pour autant avoir les procès verbaux, comme cela est exigé par la loi.
Nous nous imaginons qu’à la fin de cette rencontre l’évaluation a été faite, c’était un bon cadre et nous pensons que les organisateurs vont prendre les recommandations faites dans les travaux en carrefour et les remettre à qui de droit.
En tant que représentant de Ensemble pour la République dans ces assises, j’ai obligation de rendre compte car j’ai augmenté un plus et je dois donner la matière reçue à mon parti politique qui a participé activement aux élections passées et la même matière je la donnerai à ma base »
Par contre madame Lokangu Divine membre de la fédération AREP Nord Kivu, beaucoup des choses ont été dites certaines vérifiées et d’autres pas, durant ces deux jours d’atelier et que personnellement elle félicite KONRAD qui vient de permettre aux participants de s’exprimer librement et sans tabou sur les élections passées.
« Cet atelier a réuni à son sein plusieurs acteurs politiques, représentants de partis politiques, membres de la société civile et autres et en tant qu’AREP Nord Kivu c’est l’occasion de féliciter l’initiative de KONRAD qui a permis aux participants de parler sur tout ce qui a été vécu lors des élections passées mais aussi de donner les points de vue afin de mieux se préparer pour affronter les prochaines élections car 2028 n’est pas loin.
Personnellement, je suis fière d’avoir participé à ces assises vu que les efforts de la Ceni ont quand même étaient reconnus malgré qu’il y a eu beaucoup des failles et je crois seront corrigées prochainement.
Comme tout processus, il y a toujours une amélioration et je suis sûre et certaine que les recommandations issues de cet atelier permettront à ce que la centrale électorale fasse plus mieux «
Guellord Risasi