Nord-Kivu : des accusations de criminalité financière pèsent sur le gouverneur militaire Peter Cirimwami Nkuba

Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Peter Cirimwami, est au cœur de graves accusations de fraude et de criminalité financière. Ces allégations, portées par certaines organisations de la société civile et des sources anonymes, évoquent l’existence d’un réseau mafieux opérant sous sa protection dans la province.

Selon ces dénonciations, Mme Chimène, l’épouse du gouverneur, serait à la tête d’un système visant à contourner les circuits douaniers officiels pour le transport de marchandises. Ce réseau serait également impliqué dans l’entrée frauduleuse d’alcool éthylique (éthanol) via les postes frontaliers ainsi que dans un trafic illicite de minerais en provenance de Rubaya, une zone contrôlée par le groupe armé M23, en exploitant le lac Kivu.

Les noms cités dans le réseau présumé
Parmi les personnes impliquées dans ces accusations figureraient :

Mme Chimène, épouse du gouverneur militaire ;
Le lieutenant PLK, intendant du gouverneur ;
Mme Ano, agent de la DGDA ;
Le général Rachidy, de la Force Navale ;
Le colonel Kabel, secrétaire particulier du gouverneur ;
Certains déclarants de la ville de Goma.
Ces acteurs auraient recours à des pratiques telles que la corruption, les menaces, les intimidations et les arrestations arbitraires pour assurer le bon déroulement de leurs opérations illicites.

Appels à une enquête approfondie
Face à ces accusations, plusieurs voix appellent la Première ministre Judith Sumimwa, qui récemment a effectué une visite d’évaluation de l’état de siège au Nord-Kivu, à se pencher sur cette affaire. Ces révélations interviennent dans un contexte déjà tendu, marqué par l’insécurité et des critiques sur la gestion des ressources sous l’état de siège instauré dans la province.

La présomption d’innocence et l’attente de réponses
À ce jour, aucune preuve indépendante n’a encore été apportée pour confirmer ces allégations. Le gouverneur Peter Cirimwami Nkuba et les autres personnes mises en cause n’ont pas encore répondu publiquement à ces accusations.

Signalons que, Si ces affirmations s’avéraient fondées, elles pourraient fragiliser davantage la confiance des populations locales dans les institutions provinciales et nuire à la stabilité de la région. Une enquête rapide, transparente et indépendante apparaît comme essentielle pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Sé/Lumumba Kambere Muyisa