Lors d’une réunion avec une délégation du ministère de l’Éducation, l’intersyndical des enseignants a présenté une déclaration jugée consensuelle. Ce communiqué a affirmé que les enseignants prenaient acte de la volonté du gouvernement de répondre à leurs revendications, citant des mesures concrètes telles que l’introduction d’une liste de paie et l’augmentation de 50 000 francs congolais pour chaque enseignant. L’intersyndical a également souligné l’urgence d’avancer dans le cadre d’un calendrier scolaire serré.
Cependant, le SYECO, syndicat qui évalue la grève chaque lundi et jeudi, a rapidement désavoué cette déclaration. Son secrétaire permanent, Benito Mughaso, absent lors de la rencontre, a fermement nié son implication.
« Je décline la responsabilité de dire que je suis signataire d’autant plus que je n’ai pas été là », a-t-il déclaré.
Il a également précisé que les enseignants n’avaient pas encore reçu les listings promis par les autorités éducatives. Bien qu’il soutienne les efforts visant à annuler les sanctions contre certains enseignants, il a exprimé le sentiment général que les revendications restent en grande partie insatisfaites.
« Nous venons de finir une assemblée, et tous sont unanimes : la grève n’est pas levée. Il ne s’agit pas de ma décision individuelle, mais d’une décision collective », a-t-il insisté.
De son côté, le président de l’Association nationale des parents d’élèves du Congo (ANAPECO) a encouragé les parents à envoyer leurs enfants à l’école, arguant que la grève avait été levée. Bien que d’autres syndicats, tels que le SYNECAT, aient suspendu leurs actions, le SYECO maintient sa position ferme jusqu’à ce que toutes ses revendications soient satisfaites.
Stanley Muhindo
13