Malgré l’effervescence palpable parmi les habitants de Goma et la mobilisation généreuse en vue de cet événement prévu pour le 17 mai à l’hôtel Serena, visant à apporter un soutien précieux aux déplacés de guerre, plusieurs voix discordantes s’élèvent contre cette initiative.
La nature VIP de l’événement et le prix considérable des billets, oscillant entre 200 et 1350 dollars américains, sont vivement critiqués comme étant déplacés dans un contexte marqué par une crise humanitaire aiguë. Nombreux sont ceux qui dénoncent cette manifestation comme une insulte à la souffrance endurée par les déplacés, faisant écho à un sentiment d’injustice et d’indignation au sein de la communauté locale.
Des activistes de mouvements citoyens, des acteurs socio-politiques, ainsi que des notables du Nord-Kivu expriment leur mécontentement face à la tenue de cet événement, qu’ils jugent inapproprié et déconnecté de la réalité des conditions de vie des populations touchées par le conflit. Pour eux, l’organisation d’un concert de cette envergure, avec des tarifs aussi élevés, en pleine période de guerre, témoigne d’une indifférence choquante à l’égard des souffrances endurées par les plus vulnérables.
Certains détracteurs vont jusqu’à affirmer que l’acceptation d’un tel événement revient à véhiculer une image de luxe et d’opulence, alors même que de nombreux déplacés manquent d’eau potable et de ressources élémentaires pour subvenir à leurs besoins les plus essentiels. Ils exhortent ainsi les autorités locales, y compris le maire de la ville et le gouverneur du Nord-Kivu, sous état de siège, à prendre des mesures fermes pour interdire la tenue de ce concert, perçu comme une offense à la dignité humaine et à la conscience collective.
Grâce Christophe kajibwami
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