Le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, a encouragé les députés à dénoncer les violations des droits humains dans le cadre de l’état de siège instauré dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.Cette exhortation a été formulée lors de la réunion du Conseil des ministres du 11 octobre 2024, au cours de laquelle le président Félix Tshisekedi a insisté sur la nécessité de finaliser les recommandations relatives à cette mesure exceptionnelle, en place depuis mai 2021.
Depuis l’instauration de l’état de siège, les autorités ont justifié cette mesure par la nécessité de lutter contre les groupes armés et d’instaurer la paix dans les zones affectées. Cependant, cette décision fait l’objet de critiques croissantes de la part des élus locaux et de la société civile.
Selon ces derniers, l’état de siège n’a pas permis de réduire l’insécurité, bien au contraire. En dépit des espoirs initiaux de pacification, les groupes armés, notamment le M23, se sont multipliés et ont pris le contrôle de plusieurs territoires, exacerbant ainsi la violence et les tensions dans la région.
Le 11 octobre, au cours de la réunion gouvernementale, le président Tshisekedi a réitéré l’importance de respecter les recommandations formulées à l’issue de l’évaluation de l’état de siège, soulignant que la mesure, bien qu’initialement conçue pour être allégée, n’a pas produit les résultats escomptés depuis octobre 2023.
Les autorités congolaises se retrouvent désormais confrontées à des questions pressantes concernant l’efficacité de l’état de siège et son impact sur la sécurité des populations locales, qui continuent de vivre sous la menace de violences armées incessantes.
Mérite BAHOGWERHE JEAN-PAUL