Dans une déclaration solennelle, Roger Bamba, ministre de la Santé publique de la République démocratique du Congo (RDC), a qualifié la situation actuelle dans le pays de « plus grand génocide sanitaire et humanitaire » de l’histoire. Selon ses propos, plus de 10 millions de vies ont été perdues et plus de 7 millions de personnes sont déplacées, et cette tragédie se poursuit.
« Des chiffres, des vies humaines, des espoirs, des femmes, des enfants, mais surtout des Congolais et Congolaises tués, violentés, massacrées, hier et aujourd’hui, au motif d’intérêts économiques et politiques de positionnement hégémonique des pays et puissances du mal », a-t-il déclaré. Le ministre a mis en lumière le rôle des « agents du chaos », qu’il considère comme des instigateurs de violence et des entrepreneurs de conflits, qui compromettent la mise en œuvre des politiques de santé publique.
Il a souligné que ces acteurs entravent les efforts visant à freiner la propagation des maladies et des épidémies, en violation des accords internationaux, notamment le Règlement Sanitaire International. « Face à cette situation, il est impératif d’interpeller l’ensemble de l’humanité. Les choix et décisions que nous prenons aujourd’hui seront examinés et évalués par les générations futures », a-t-il ajouté.
Le ministre a rappelé que les chiffres, bien qu’impressionnants, ne doivent pas occulter la réalité humaine qui se cache derrière. « Des dizaines de millions de morts, des millions de déplacés. Ce sont des vies de femmes, d’hommes et d’enfants », a-t-il conclu, appelant à une prise de conscience collective face à cette crise humanitaire.
Mérite BAHOGWERHE JEAN-PAUL