Ce mercredi, l’opposition congolaise a affiché une rare unité en signant une déclaration commune pour rejeter toute tentative de révision constitutionnelle. Cette initiative marque une première dans un climat politique déjà sous haute tension à l’approche des élections prévues en décembre 2024.
Les leaders de l’opposition accusent le pouvoir en place de vouloir manipuler la Constitution pour renforcer son contrôle sur les institutions, une stratégie qu’ils qualifient de dangereuse pour la stabilité démocratique du pays. Parmi les figures de l’opposition, Martin Fayulu et Moïse Katumbi ont dénoncé ce qu’ils perçoivent comme une menace directe contre la souveraineté populaire.
Face à cette levée de boucliers, le président Félix Tshisekedi a cherché à dissiper les doutes. Lors d’un discours devant les députés de la province du Haut-Katanga, il a affirmé.
« Je n’ai jamais dit que c’est le changement ou la révision de la Constitution qui va nous aider à résoudre les problèmes de la population. » Une déclaration qui semble vouloir apaiser les inquiétudes tout en maintenant le flou sur ses intentions.
Cependant, les spéculations sur une éventuelle modification de la Loi fondamentale persistent. Des analystes politiques estiment que cette polémique pourrait polariser davantage le débat public et mobiliser une opposition déterminée à contrer toute initiative jugée inconstitutionnelle.
Alors que la République démocratique du Congo s’apprête à entrer dans une année électorale cruciale, la question de la révision constitutionnelle s’impose comme un enjeu central du débat politique, suscitant des interrogations sur l’équilibre des pouvoirs et la solidité des institutions démocratiques.
Mérite BAHOGWERHE JEAN-PAUL