Dans une déclaration marquée par une vision prospective, Marie-Josée Ifoku, figure politique de premier plan en République Démocratique du Congo, a plaidé pour la création d’un conseil national de médiation et de cohésion nationale.Selon elle, cette institution aurait pour mission de faciliter un dialogue inclusif et de préparer une transition ordonnée vers une quatrième République.
L’ancienne candidate à l’élection présidentielle exhorte le président Félix Tshisekedi et l’ensemble des forces vives de la nation à s’impliquer dans cet effort qu’elle qualifie de « véritable Renaissance nationale ».
Depuis son indépendance en 1960, la RDC peine à briser les chaînes d’une gouvernance souvent jugée inadaptée et gangrenée par des intérêts privés. L’alternance des constitutions, façonnées au gré d’enjeux locaux et étrangers, a maintenu le pays dans un état de fragilité institutionnelle. « Mboka ekufa kala », déclare Marie-Josée Ifoku, soulignant les décennies de gestion chaotique et de prédation des ressources naturelles.
Face à ce constat, elle prône une rupture radicale avec ce qu’elle décrit comme un système politique défaillant. Pour y parvenir, la candidate de 2018 et 2023 propose de mettre en place une structure indépendante capable de restaurer la cohésion nationale : le Conseil National de Médiation.
Marie-Josée Ifoku articule son plaidoyer autour de sa vision politique appelée « Kombolisation », qu’elle définit en sept points stratégiques. Parmi ceux-ci, figurent :
Le nettoyage individuel et collectif : une introspection nécessaire pour éradiquer les comportements égoïstes et destructeurs.
L’unité dans la diversité : reconnaître la richesse culturelle du Congo tout en œuvrant à des objectifs communs.
Cette vision dépasse les simples réformes institutionnelles. Elle appelle à une révolution mentale, où chaque Congolais serait conscient de sa responsabilité dans le destin collectif de la nation.
Un fondement légal pour le changement : l’article 222 de la Constitution
S’appuyant sur l’article 222 de la Constitution, qui autorise la création d’institutions d’appui à la démocratie, Marie-Josée Ifoku défend la pertinence juridique de son projet. Ce Conseil, selon elle, pourrait jouer un rôle central dans la préparation de la quatrième République en facilitant des réformes constitutionnelles et un changement de mentalité au niveau national.
« Il est temps de reconnaître la déliquescence de l’État et de travailler ensemble à sa renaissance », affirme-t-elle.
Pour donner corps à cette ambition, Mme Ifoku appelle à un dialogue inclusif impliquant toutes les composantes de la société congolaise : parlementaires, opposants, société civile, diaspora, médias, chefs coutumiers et jeunesse. Elle insiste sur la nécessité d’une union sacrée afin de jeter les bases d’un avenir durable.
Marie-Josée Ifoku trace la voie vers une RDC unifiée, juste et prospère. Selon elle, le Conseil National de Médiation pourrait devenir le levier indispensable pour assurer une transition harmonieuse vers une République où la paix et le développement seraient des réalités tangibles.
Le Congo ne pourra se relever qu’en mobilisant toutes ses forces vives autour d’une vision commune. L’heure est à l’action collective.
Claude Baguma et Mérite BAHOGWERHE JEAN-PAUL